Jour 1 : Départ en début d’après-midi du hameau de Langlade où les corbeilles débordent de châtaignes prêtes pour la vente sur les marchés. On monte d’abord sous les châtaigniers, puis on s’enfonce vers le lit du torrent qu’on traverse à gué à plusieurs reprises. La montée devient très escarpée mais des marches facilitent la progression. Elles ont dû être façonnées par les habitants du village il y a bien longtemps pour faciliter l’accès au plateau. Les châtaigniers laissent la place aux chênes, puis on atteint bientôt l’étage des hêtres. Enfin on rejoint le plateau au niveau du lac du saut de Vezoles. On longe quelques minutes le lac pour trouver facilement une jolie prairie à proximité de la rive pour installer notre bivouac.
Jour 2 : Le chemin circule le long de la crête de la montagne d’Espinouse dans de belles couleurs d’automne. Au refuge de camp blanc on nous donne gentiment 2 bouteilles d’eau pour tenir la journée (pas de source à proximité). C’est dimanche, jour de chasse et de cueillette de champignons. On croise beaucoup de monde. On atteint le refuge des Bourdils en début d’après-midi où nous décidons de nous arrêter car l’itinéraire se poursuit au delà dans une longue descente tortueuse vers la vallée avec peu de possibilités de bivouac. Le refuge a l’air accueillant mais il est fermé à clé avec un numéro de téléphone inscrit sur la porte. A ce numéro, une dame nous informe qu’il n’y a pas de clé là-haut, mais elle propose de faire une heure de voiture pour nous ouvrir le refuge afin que nous puissions passer la soirée auprès d’un feu de cheminée. Nous refusons et installons notre bivouac 500 mètres plus loin. Nous passons encore une fois la soirée autour d’un feu de camp car le bois sec ne manque pas.
Jour 3 : Le mauvais temps annoncé pour la fin de journée est arrivé avec 12 heurs d’avance. Des rafales assourdissantes ont secoué la tente une bonne partie de la nuit. Elle a bien résisté mais les courants d’air glacés qui circulaient par les évents nous ont fait passer une nuit bien fraîche. Ce matin il pleut ; petit déjeuner au lit. Quand nous redescendons enfin vers la vallée, le temps change toutes les cinq minutes ; c’est la grande fête des arcs en ciel. Nous arrivons au joli hameau de Bardou où nous faisons la rencontre de M. Esquichon. Nous reprenons notre descente et atteignons Mons où nous faisons un ravitaillement. Enfin, après quelques kilomètres sur la voie verte (la voie ferrée désaffectée qui déversait à la belle époque des wagons de curistes à Lamalou-les-bains situé un peu en amont dans la vallée), nous atteignons Colombières sur Orb où nous attend une chambre d’hôtes. Nous sommes accueillis par la famille Raynal qui nous a préparé un feu de cheminée et qu’on écoutera avec plaisir nous parler de son histoire, de la vallée, des châtaignes et du vin.
Jour 4 : Nous suivons la voie verte en direction de Pujol / Orb où nous faisons un rapide ravitaillement. Nous marchons ensuite dans les chêneraies jusqu’à Roquebrun que nous atteignons en milieu d’après-midi. Nous découvrons un village plein de soleil où les citronniers et les orangers sont courants dans les jardins. Ce soir nous dormons encore en chambre d’hôte chez John, un Ecossais retraité de l’armée de terre Britannique qui a aménagé un charmant appartement dans une maison du village. Comme aucun des 3 restos de Roquebrun n’est ouvert ce soir, John nous propose sa voiture pour aller au village voisin. « Non merci John, laisse nous un accès à ta cuisine. Ce sera bien suffisant. »
Jour 5 : Après une montée dans la colline avec de jolies vues sur le vignoble de St Chinian, nous redescendons vers Ceps, puis nous prenons vers Vieussan par un joli sentier en balcon au dessus de l’Orb. Nous manquons de temps pour finir la boucle. C’est donc en stop que nous rejoignons (facilement) Premian avant une dernière montée vers Langlade pour retrouver la voiture.
Don Quichotte hiker 